L’inquiétude quant à l’évolution des prix – énergétiques et autres – semble monter, au point d’arriver à des commentaires exagérés, notamment sur les prix des carburants routiers.
Pour éclairer le débat, l’IDD propose 4 graphiques.
NB : A l’exception du PIB par tête, les données pour 2021 sont celles de septembre.
1. Le premier graphique rappelle les taux d’inflation depuis 1970.
L’inflation actuellement enregistrée est très loin des « records » établis lors et à la suite des chocs pétroliers de la première moitié des années 70 et au début des années 1980.
2. Le second graphique compare les évolutions respectives du PIB par tête (à prix courants) et les prix des carburants routiers depuis 1970. On constate que
– sur le long terme le le PIB par tête (à prix courants) a augmenté beaucoup plus que les prix des carburants routiers
– les prix des carburants routiers sont en septembre revenus à leur niveau de 2012 (maximum historique).
3. Le 3ième graphique mesure l’évolution du rapport entre le PIB par tête et les prix des carburants routiers. Quand la courbe augmente cela signifie que les carburants deviennent relativement meilleur marché ; c’est l’inverse quand la courbe recule, ce qui est tendanciellement le cas depuis 2016. Néanmoins, une unité de PIB permet toujours d’acheter plus de carburants qu’en 1970 ou qu’en 2012. En tout état de cause la hausse récente des prix des carburants routiers n’a rien de comparable au choc énergétique du début des années 1980.
4. Le 4ième graphique fait le même genre de comparaison pour la période 2006-2021 pour le gaz et l’électricité. Si le prix relatif (versus le PIB par tête) du gaz est revenu à son niveau de 2006, on constate par contre une dégradation tendancielle pour ce qui est du prix de l’électricité. Celle-ci a été très marquée entre 2014 et 2016.
Philippe Defeyt