Les hommes de 18-64 ans en couple avec enfant(s) bénéficient d’un taux d’emploi très élevé (87%), sont très peu souvent en chômage (5%) et recourent donc significativement beaucoup moins aux mécanismes de solidarité (sécurité et assistance sociales).
C’est là une des conclusions de la dernière analyse de l’Institut pour un Développement Durable dont le principal intérêt est de détailler des indicateurs socio-économiques en fonction de la position que les personnes occupent dans le ménage (en couple avec ou sans enfant(s), chef de ménage monoparental, enfant, isolé…).
Pour les besoins de cette étude, on a retenu les données des personnes domiciliées en Belgique, âgées de 18 à 64 ans, réparties en fonction de la région, de l’âge, du genre et de leur position dans le ménage.
Principal constat : les membres d’un couple avec enfant(s) ont un taux d’emploi et un taux d’activité très élevés, en absolu et par comparaison avec des personnes ayant d’autres positions dans leur ménage. Leur taux de chômage est très bas : 6% contre 10% en moyenne. Ils sont très peu nombreux à devoir recourir au revenu d’intégration sociale (trois fois moins qu’en moyenne). La proportion de ces personnes qui doivent compter sur la sécurité sociale est très faible par rapport aux autres catégories de personnes (6% contre 18%).
Les taux d’emploi et d’activité des membres d’un couple sans enfant sont inférieurs à la moyenne et très nettement inférieurs à ceux des couples avec enfant(s). Deux explications possibles : il s’agit d’une part de ménages qui estiment que leur situation économique n’est pas assez assurée pour fonder une famille et d’autre part de couples plus âgés, qui n’ont plus d’enfant à la maison, et qui, comme d’autres personnes plus âgées, sont plus susceptibles d’être, par exemple, invalides.
Les membres (parents et enfants) des ménages monoparentaux, les personnes isolées et les « autres » (= autres membres d’un ménage, personnes habitant un ménage collectif…) ont un taux d’emploi moindre et un taux de chômage beaucoup plus élevé. Leur recours au revenu d’intégration (ou à l’aide équivalente) est très supérieur à la moyenne.
Pour l’essentiel, ces constats valent si on détaille les indicateurs en fonction du genre, de l’âge ou de la région. Les résultats sont présentés en détail dans la note et l’annexe jointes.