Quelques données pour alimenter le débat sur le congé-éducation….
Par exemple, en 2005:
- 30% des belges en âge de travailler avaient un diplôme de l’enseignement supérieur ;
- la proportion de personnes disposant d’un diplôme de l’enseignement supérieur est évidemment plus élevée pour lesgénérations les plus jeunes ; c’est ainsi que 42% des jeunes belges de 25 à 29 ans (ceux dont on peut considérer qu’ils ont pour la plupart d’entre eux terminé leur formation initiale) ont obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur ; ceci implique cependant qu’environ 60% des jeunes sortent de leur formation initiale avec au maximum un diplôme de l’enseignement secondaire supérieur ;
- le taux d’activité (c’est-à -dire la proportion de personnes d’une catégorie d’âge qui participent – soit comme travailleur, soit comme chômeur – au marché du travail) est lui aussi dépendant du diplôme obtenu ; si 75% des belges hors étudiants en âge de travailler sont actifs, 91% des universitaires le sont contre seulement 57% des personnes ayant au maximum un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur ;
- 6% des belges ont participé au cours du mois précédent l’interview à une activité de formation continue (définie de manière large : cours, séminaires, conférences…) ;
- les personnes ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur participent beaucoup plus à des activités de formation continue : 16% pour les universitaires, contre 2% seulement pour les personnes n’ayant pas été plus loin que l’enseignement secondaire inférieur ;
- la grande majorité – 76% – des personnes qui ont suivi une activité de formation continue déclarent l’avoir fait pour un « motif lié à l’emploi, actuel ou futur » ; c’est moins souvent le cas pour les 50-64 ans ;
- plus de la moitié des personnes en emploi qui ont participé à une activité de formation l’ont fait principalement ou totalement pendant les heures de travail ; cette proportion est cependant inférieure à 50% pour les jeunes de 15-29 ans ;
- 17% des belges ont participé au cours de l’année écoulée à une activité de formation continue ;
- les formations pour apprendre à se servir de l’informatique constituent pour toutes les personnes en formation le domaine le plus suivi.
Certaines des observations ci-dessus méritent d’être détaillées suivant le genre. On notera en particulier :
- chez les 25-29 ans, les femmes sont désormais (depuis le début des années 2000) plus nombreuses que les hommes à obtenir un diplôme universitaire ; et cela fait déjà plusieurs années qu’elles représentent environ 60% des diplômé(e)s de l’enseignement supérieur non universitaire ;
- quel que soit l’âge et quel que soit le niveau du diplôme obtenu, le taux d’activité des femmes est inférieur à celui des hommes, même pour les jeunes universitaires ;
- les femmes de plus de 40 ans sont beaucoup plus nombreuses que les hommes à déclarer suivre une formation pour un « motif d’ordre personnel ou social » ;l
- les femmes en emploi sont plus nombreuses que les hommes à suivre leur formation en dehors de leurs heures de travail (probablement parce qu’elles recourent plus souvent au travail à temps réduit).