La difficile insertion des jeunes wallons : constats et pistes d’action

août 26th, 2009

Par Philippe Defeyt.

La dégradation conjoncturelle et l’augmentation du nombre de jeunes de 18 à 24 ans actifs font que le chômage des jeunes est appelé à augmenter pour retrouver, entre 2010 et 2013, des niveaux supérieurs à 60.000 unités en moyennes annuelles.

Mais, au-delà des fluctuations conjoncturelles, le nombre de jeunes chômeurs est et demeure scandaleusement élevé.

La dernière étude de l’Institut pour un Développement Durable, intitulée : « La difficile insertion des jeunes wallons : constats et pistes d’action« , poursuit deux objectifs :

  • éclairer les décideurs sur les principales caractéristiques et évolutions du marché du travail des moins de 25 ans et des caractéristiques de cette population qui pourrait être une des victimes de la crise économique ;
  • évoquer des propositions et pistes pour élargir le champ des possibles pour mieux réussir une intégration globale (donc pas seulement une intégration (socio)professionnelle) des jeunes dans leur vie et dans la société wallonne.

Dans ses conclusions, l’auteur plaide pour à la fois 1° renforcer, avec plus d’efficacité et plus d’efficience, l’insertion (socio)professionnelle des jeunes et 2° inscrire celle-ci dans une politique, plus globale, d’insertion citoyenne.

L’étude commence par une synthèse de 3 pages.

Vous trouverez ci-contre (sous deux formats : WORD et PDF) le texte de l’étude et une annexe libre (fichier Excel).
Pour accéder au ficher désiré cliquez dans la ligne précédente sur « WORD », « PDF » ou « annexe ».

12.700 jeunes de moins de 25 ans dans les CPAS wallons

juin 2nd, 2009

Une étude précédente de l’Institut pour un Développement Durable avait rappelé que près d’un tiers des bénéficiaires du droit à l’intégration sociale (DIS) en Wallonie avaient moins de 25 ans. Dans la foulée de cette analyse, l’étude de l’Institut pour un Développement Durable examine plus avant les données disponibles relatives aux jeunes de moins de 25 ans.

Voici pour la Wallonie, les principales observations que nous pouvons
faire à partir des données rassemblées à ce jour :

  1. il y a 12.700 jeunes de moins de 25 ans dans les CPAS wallons ;
  2. les jeunes représentent quasiment un tiers du nombre de bénéficiaires du Droit à l’intégration spéciale ;
  3. 4,1% des 18-24 ans sont bénéficiaires du DIS, soit 1 jeune sur 25 ;
  4. près de 40% des jeunes bénéficiaires du Droit à l’intégration sociale sont (re)mis aux études ;
  5. la voie de l’insertion par le travail est peu fréquente pour les moins de 25 ans (6,1%);

Entre 2002/2003 et 2007/2008, deux évolutions sont marquantes :

  1. le nombre de jeunes bénéficiaires du DIS a augmenté 4 fois plus que le nombre de bénéficiaires de 25-64 ans (+26,2% contre +5,5%)
  2. le nombre de jeunes (re)mis aux études a augmenté 4 fois plus vite que le nombre de jeunes bénéficiaires du DIS (+100,8%, soit un doublement, contre +26,2%) ;
  3. la proportion de jeunes qui sont (re)mis aux études varie très fort d’une commune à l’autre (de 0% à plus de 70%).

Comme nous le soulignons notamment dans le titre de cette étude, il s’agit ici de premières données et observations, qu’il faudra prolonger. De celles-ci nous retirons une question qui nous semble centrale :
qu’est-ce qui explique de telles divergences entre les CPAS en matière de (re)mise aux études de jeunes bénéficiaires du DIS ?

L’importance — absolue et relative — du nombre de jeunes bénéficiaires du DIS devrait interpeller les responsables locaux et régionaux. Cela doit nous inciter à nous interroger sur les causes qui expliquent que plus de 4% des jeunes sont amenés à recourir aux CPAS et dés lors s’inquiéter de l’insuffisance — quantitative et qualitative — des dispositifs spécifiques mis en place pour leur accompagnement.

Il nous semble également que nous devrions investiguer plus avant — mais les données collectées par le SPP Intégration sociale ne le permettent pas — des questions portant sur la réussite aux études :

  1. les jeunes soutenus par les CPAS ont-ils – toutes choses égales par ailleurs – des taux de réussite différents de ceux de l’ensemble des étudiants ?
  2. La nature et la longueur des études suivies dans le cadre du DIS sont-elles différentes que dans d’autres cadres (ne cantonne-t-on pas, du moins dans certains CPAS, les jeunes dans certaines
    filières ?) ;
  3. les CPAS contribuent-ils à l’accès aux études et à leur démocratisation et, si oui, comment ?
  4. existe-il d’autres formations proposées aux jeunes et dans quelle mesure permettront-elles aux jeunes de qualifier leur parcours de réussite ?

Vous trouverez en annexe l’étude complète (précédée d’une synthèse), sous deux formats (WORD et PDF).

A votre disposition pour tout complément d’information.

Bien à vous.

Philippe DEFEYT (0476/906.365)
Olivier HISSETTE (0475/751.115)

Distribution et redistribution des revenus : Indicateurs pour la Belgique – 1985-2008

février 24th, 2009

Par Philippe Defeyt

Depuis 2007, de nombreuses analyses, scientifiques et autres, ont été consacrées à l’évolution du pouvoir d’achat et à des problématiques liées (prix de l’énergie, (re)distribution des revenus, cherté des loyers…). Les polémiques n’ont pas manqué non plus…, à la fois sur l’appréciation des réalités (tout le monde a-t-il perdu du pouvoir d’achat ? et si oui, dans de mêmes proportions ?) et sur les moyens de répondre à la « crise » du pouvoir d’achat. De même, la situation particulière des ménages précaires a fait l’objet d’une grande attention dans la mesure où, au cours des dernières années, ils ont subi de plein fouet des hausses de prix de produits qui comptent plus lourdement dans leur structure de consommation (loyers, énergie et produits alimentaires de base).

Alors que nous sommes entrés dans ce qui semble être la récession la plus grave depuis celle qui a suivi le krach boursier de 1929, récession dont les conséquences sur les revenus et le pouvoir d’achat sont encore incertaines, la présente note propose une mise en perspective plus fouillée, plus décalée et sur un terme plus long que ce que proposent beaucoup d’analyses, parfois un peu sommaires, qui nous sont servies régulièrement.

Les séries statistiques proposées ci-après démarrent en 1985. Pourquoi cette date ? Parce que c’est vers le milieu des années 80 que se mettent en place diverses politiques (le Marché unique, les Arrêtés Monory – De Clercq, les premières baisses de l’IPP…) qui vont façonner de manière structurelle les évolutions en matière de revenus, d’autant plus qu’elles vont être suivies par d’autres de même inspiration (Traité de Maastricht, Traité créant l’OMC…). Par ailleurs, les mesures très volontaristes prises jusqu’au début des années 80 en matière d’allocations sociales ne sont plus de mise au cours de la période qui suit. C’est aussi une période où les prix énergétiques vont baisser en termes relatifs de plus de 50% et puis augmenter à partir de la seconde moitié des années 90.

Les indicateurs proposés dans la note jointe (sous deux formats : WORD et PDF) ne peuvent prétendre faire le tour de la question des inégalités et évolutions en matière de distribution et de redistribution des revenus. Mais ils peuvent contribuer à (re)définir une politique de (re)distribution des revenus et à proposer des objectifs quantifiés.

On rappellera d’abord que trois niveaux d’analyse et, le cas échéant, d’action sont à prendre en considération :

    Le partage de la valeur ajoutée. On notera à cet égard que certains auteurs estiment que la « déformation du partage du revenu au détriment des salariés » constitue peut-être une des circonstances qui ont favorisé le déclenchement de la crise en ce que cette déformation a, parmi d’autres facteurs, poussé l’endettement de nombreux ménages.

    Le partage des revenus primaires des ménages. Il faut ici considérer à la fois les différents types de revenus et le partage à l’intérieur de chaque type de revenus. Les données dont on dispose ne permettent pas de dire comment a évolué la distribution des revenus de la propriété. Par contre, on peut observer que lesrevenus salariaux sont plus inégalement distribués qu’il y a une vingtaine d’années. Globalement, sur la période considérée, la masse salariale augmente plus vite, contrairement à une impression largement partagée, que l’ensemble des revenus de la propriété. Au sein des revenus de la propriété qui échoient aux ménages, la part des intérêts décroît au bénéfice de la part des dividendes qui elle augmente.

    La redistribution des revenus. Celle-ci influence à la fois l’écart entre les différents niveaux de revenus et la capacité de financement des consommations collectives. Au total la tension entre le 1er et le 4ème quartile a augmenté, même si on exclut les revenus de la propriété. La part de la consom-mation dite collective dans le total de la consommation des ménages a augmenté au cours de la période considérée ; la préférence collective pour doper les soins de santé explique une bonne partie de cette évolution. Facialement, les revenus de la propriété subissent moins de prélèvements obligatoires que les salaires.

On notera encore que, sur la période 1985-2008, le pouvoir d’achat moyen par tête a augmenté d’environ 30%, l’essentiel de cette augmentation ayant été acquise avant l’an 2000. Le pouvoir d’achat des ménages précaires – représentés dans l’analyse ci-dessus par les ménages locataires qui se chauffent au mazout et dont les revenus sont proches du RI – ont vu leur pouvoir d’achat augmenter d’environ 20% sur cette même période. Cependant, le pouvoir d’achat des ménages précaires est en recul d’environ 10% entre 2002 et 2008. Il a probablement reculé plus pour ceux qui sont locataires dans un logement privé.

Il appartient à chaque lecteur de tirer des conclusions normatives de ces constats. En ce qui me concerne je suis tenté de proposer la « règle des 10% ». En effet, environ 10% c’est à la fois :*

    le pourcentage dont il faudrait augmenter les revenus en bas de l’échelle des revenus pour revenir à une redistribution des revenus telle qu’observée il y a une vingtaine d’années ;

    le pourcentage dont il faudrait augmenter le salaire minimum garanti pour ramener son évolution tendancielle au niveau de celle des salaires conventionnels ;

    le pourcentage dont il faudrait augmenter les revenus les plus faibles pour ramener l’évolution de leur pouvoir d’achat au niveau de celle du pouvoir d’achat moyen par tête.

Lire l’étude au format « Word »…….Lire l’annexe au format « Word »
Lire l’étude au format « pdf »……….Lire l’annexe au format « pdf »

Pour une réduction conjointe des « empreintes » carbone et azote

février 17th, 2009

Un nouvel article de Jean-Paul Ledant

La question climatique a largement attiré l’attention du public sur les perturbations du cycle du carbone. En revanche les dysfonctionnements liés à l’azote restent davantage ignorés. L’objet de ce texte est de susciter une vision synthétique et couplée de ces deux problématiques, car elles sont reliées entre elles et jouent ensemble un rôle prépondérant dans les altérations de notre environnement. Après avoir présenté ces relations et leurs conséquences, cet article explore quelques pistes de réponse, tout en mettant l’accent sur la composante azotée car elle est la plus négligée.
Lire l’article

L’évolution du pouvoir d’achat des salaires en 2008

janvier 5th, 2009

L’année 2008 a été exceptionnelle en ce qui concerne l’évolution des salaires. Par exemple, dans le secteur public ce ne sont pas moins de trois indexations du salaire brut qui sont intervenues.

Tenant compte de l’évolution des prix et du barème du précompte professionnel en cours d’année 2008 et de l’application de diverses mesures de soutien aux bas revenus, l’évolution du pouvoir d’achat s’est révélée – au cours de l’année 2008 – véritablement atypique :
 une baisse du pouvoir d’achat jusqu’au milieu de l’année (- 1% environ entre janvier et la mi-2008 pour, par exemple, les travailleurs du secteur public) ;
 une remontée très sensible du pouvoir d’achat à partir de la moitié de l’année, de telle sorte que beaucoup de travailleurs se retrouvent, fin 2008, avec un pouvoir d’achat – hors toute augmentation barémique ou conventionnelle – significativement supérieur à celui du début de l’année (+ 2,4% de pouvoir d’achat, par exemple, pour un travailleur du secteur public avec un salaire de 2.000 € bruts par mois et isolé sur le plan fiscal).

Tenant compte de divers facteurs (certains salariés bénéficient d’une indexation en début d’année, les barèmes du précompte professionnels sont indexés en ce début d’année…), on peut estimer que la plupart des travailleurs disposeront – en janvier 2009 – d’un pouvoir d’achat d’environ 3% plus élevé qu’en janvier 2008.

Mais, même s’il est bienvenu, ce gain de pouvoir d’achat n’effacera pas nécessairement entièrement les pertes de pouvoir d’achat antérieures ni ne compensera les pertes de pouvoir d’achat que subissent les travailleurs perdant leur emploi ou une partie de leur revenus (par exemple suite à du chômage économique ou à une suppression des heures supplémentaires).

CLIQUEZ ICI POUR VOIR L’ETUDE COMPLETE

ACHETER LES SERVICES DE LA NATURE ? Une analyse des «paiements de services environnementaux»

octobre 18th, 2008

par Jean-Paul Ledant
Les paiements pour services environnementaux s’inscrivent dans une histoire d’appropriation de la terre lourde d’enjeux économiques, environnementaux et sociaux. Le présent article passe successivement en revue les questions soulevées par les productions agricoles, sylvicoles et environ-nementales, pour déboucher sur une présentation des paiements pour services environnementaux (PSE) et une analyse plus particulière de ce que nous appelons les paiements pour les services de la nature (PSN), versés en échange d’une réduction de pressions humaines sur les écosystèmes. L’attention est attirée sur les questions spéciales de légitimité et d’équité que soulèvent ces PSN, en rapport avec l’emploi, l’accès à la nourriture, le renversement du principe pollueur payeur et l’appropriation d’une rente foncière associée à aucun travail.

Lire l’article

Pour une tarification plus sociale de l’électricité !

septembre 26th, 2008

Il y a d’évidence quelque chose qui ne va pas avec le tarif social électrique tel qu’il fonctionne aujourd’hui :

  1. Au cours des douze derniers mois, le prix de l’électricité fournie au tarif social a évolué deux fois plus vite que la moyenne des prix de l’électricité consommée par les ménages.
  2. Les ménages consommant moins de 2.250 kWh paient aujourd’hui leur électricité plus cher que ce qu’ils auraient payé si on avait maintenu le précédent mode de calcul du tarif social.
  3. Quelle est la justification d’un tarif social pour les ménages qui – sans se chauffer à l’électricité – sont des consommateurs relativement importants (par exemple : les 20 % (environ) des consommateurs « sociaux » qui consomment plus que la moyenne de l’ensemble des ménages) ?
  4. Les très nombreux allocataires sociaux et travailleurs à petits salaires ayant des revenus semblables à ceux des bénéficiaires du tarif social ne peuvent eux bénéficier de ce tarif social : ils n’ont pas le « bon » statut.
  5. Enfin, il semble qu’environ un tiers des ménages potentiellement bénéficiaires du tarif social n’en profite pas.

Partant de ces constats, la dernière étude de l’ Institut pour un Développement Durable analyse les tarifs sociaux et prolonge cette analyse par des propositions sur la tarification de l’électricité.
En conclusion, cette étude estime qu’une bonne réforme (= lisible, peu coûteuse, clairement tourné vers les consommateurs à petits revenus) consisterait à remplacer l’actuel tarif social par une réduction forfaitaire de 200 € par an de la facture d’électricité pour tous les ménages qui consomment moins de 2.500 kWh par an, soit environ 30 % des ménages.
Cette proposition se base notamment sur les considérations suivantes :

  • Une tarification dégressive (= le premier kWh consommé coûte plus cher que le dernier kWh consommé) de l’électricité telle qu’elle existe aujourd’hui est contreproductive sur le plan environnemental et pèse lourd sur les « petits » consommateurs.
  • L’équité commande, si on souhaite alléger la facture de certains ménages, de le faire pour tous les ménages qui sont dans la même situation objective.
  • L’extrême mobilité des ménages et situations socioprofessionnelles en bas de l’échelle des revenus rend illusoire une adaptation automatique, rapide et permanente des tarifs électriques.
  • Une réduction tarifaire de 200 € par an rapporte – pour les ménages concernés – plus qu’une réduction de 21 à 6 % de la TVA (par exemple : 3 fois plus environ pour une consommation de 2.000 kWh).

Certes, on peut, pour diverses raisons (symboliques, pratiques ou autres), préférer le maintien du système du « tarif social ». A tout le moins faudrait-il alors :

  1. découpler l’évolution du tarif social de l’évolution des grilles tarifaires imposée par le marché pour le fixer sur une base politique,
  2. peut-être limiter l’application de celui-ci en-dessous d’un seuil de consommation à déterminer,
  3. accorder à nouveau un certain nombre de kWh gratuits pour que les petits consommateurs retrouvent des factures proches de ce qu’ils auraient payé si on avait maintenu l’ancien mode de calcul du tarif social,
  4. en accorder le bénéfice sur base des revenus (du ménage) et non du statut (d’un des membres du ménage),
  5. en faciliter l’octroi, ce à quoi tend l’automatisation voulue par le gouvernement (et qui serait d’application au 1er juillet 2009).

Tarif social « amélioré » ou réforme plus radicale, cela ne suffit évidemment pas comme politique en matière d’électricité dans le contexte d’une libéralisation que j’estime ratée sur le plan social. Un meilleur contrôle et une régulation efficace des prix et pratiques du secteur est certainement nécessaire au niveau macro. Au niveau plus micro il faut également:

  • aider – sur fonds publics – les ménages précaires et à revenus modestes à abandonner rapidement le chauffage électrique ;
  • faire en sorte que chaque ménage dispose effectivement d’un compteur propre ;
  • faire en sorte que les factures intermédiaires collent le mieux possible à la consommation réelle ; on peut payer trop ou trop peu ; dans les deux cas le ménage est pénalisé ;
  • améliorer l’information et la guidance énergétiques.

Pour télécharger ‘étude complète cliquez ici.

La Ministre Marie Arena et le Secrétaire d’Etat Jean-Marc Delizée répondent à l’étude IDD sur le revenu d’intégration

septembre 22nd, 2008

La Ministre Marie Arena et le Secrétaire d’Etat Jean-Marc Delizée ont réagi à la dernière étude de l’IDD sur les bénéficiaires du revenu d’intégration par voie d’un communiqué de presse que nous reproduisons intégralement ci-dessous.

« Cabinet de la Ministre Marie Arena et du Secrétaire d’Etat Jean-Marc Delizée – Poursuivre les efforts pour les plus précarisés

Communiqué de presse

« En poursuivant nos efforts d’intégration sociale pour les groupes les plus précarisés, en croyant en leurs chances, et en renforçant les services offerts, on peut arriver à des résultats formidables ». La Ministre des Pensions, de l’Intégration sociale et des Grandes Villes Marie ARENA et le Secrétaire d’Etat à la Lutte contre la Pauvreté Jean-Marc DELIZEE nuancent ici l’étude de l’Institut pour un Développement Durable (IDD) sur les bénéficiaires du droit à l’intégration sociale.

Pour Marie Arena et Jean-Marc Delizée, les résultats de l’étude sont doubles. D’un côté, l’étude met en image une réalité plus amère. Mais d’un autre côté, elle montre aussi que la politique menée depuis début 2000 fonctionne. La combinaison des deux est néanmoins un appel à renforcer les efforts.

L’étude démontre tout d’abord, l’extrême nécessité d’avoir un système commeen Belgique qui permet à la fois un filet de protection et d’accompagnement, notamment pour les jeunes, de plus en plus confrontés à un contexte familialqui évolue.

Au discours de ceux qui remettent en cause ces régimes d’intégration sociale, ou qui souhaitent les affaiblir, Marie Arena et Jean-Marc Delizée soutiennent que c’est en les renforçant que les objectifs d’intégration sociale peuvent être rencontrés.

Depuis janvier 2000, le nombre de bénéficiaires du revenu d’intégration a chuté. Mais nous sommes à nouveau dans une situation économique difficile qui amène plus de gens à faire appel à l’aide sociale pour pouvoir nouer les deux bouts. En outre, il y a quelques changements techniques dans le système qui font que davantage de personnes ont le « statut de bénéficiaires ». Le fait que 25% des bénéficiaires soient des jeunes est notamment en rapport avec les efforts mis en œuvre pour permettre à ceux-ci d’étudier plus longtemps.

Les efforts visant à proposer un accompagnement sur mesure vers l’emploi se sont renforcés, via l’utilisation des différents dispositifs (article 60, article 61, SINE…). L’étude réalisée par l’IDD montre d’ailleurs que la proportion de bénéficiaires de l’intégration sociale qui ont bénéficié d’un dispositif de remise au travail a doublé entre 2000 et 2008, passant de 5,5% à plus de 10%.

Pour la Ministre et le Secrétaire d’Etat, c’est cette tendance, et ces efforts qu’il faut saluer, encourager et renforcer encore à l’avenir. D’ailleurs, et concrètement, le plan de lutte contre la pauvreté prévoit de renforcer l’activation vers l’emploi des personnes bénéficiaires de l’intégration sociale en soutenant les CPAS -partenaires fondamentaux de cet objectif- qui sont volontaristes en la matière. La Ministre et le Secrétaire d’Etat travaillent à des pistes qui pourraient s’orienter vers un soutien renforcé aux CPAS qui font plus d’efforts en matière d’activation vers l’emploi des bénéficiaires de l’intégration sociale.

Enfin, la diversité des pratiques dans les CPAS est une réalité, constatent aussi Marie Arena et Jean-Marc Delizée. Bien sûr il existe l’autonomie locale en la matière. Cette autonomie peut permettre des initiatives qui tiennent compte de spécificités locales. Mais, quoi qu’il en soit, les droits sociaux fondamentaux doivent pouvoir être rencontrés. C’est pourquoi les collaborations entre les communes et les échanges de bonnes pratiques doivent être davantage stimulés qu’ils ne le sont actuellement. »
(Fin de citation)

Les bénéficiaires du Droit à l’Intégration Sociale en Wallonie et dans ses grandes villes

septembre 11th, 2008

Les CPAS sont en première ligne dans la lutte contre la précarité. Leur principale mission est de mettre en Å“uvre le Droit à l’intégration sociale. C’est la loi du 26 mai 2002 qui a créé ce Droit à l’intégration sociale (DIS).

La dernière étude de l’Institut pour un Développement Durable propose et analyse quelques statistiques originales relatives aux bénéficiaires du Droit à l’intégration sociale en Wallonie, avec un regard spécifique sur les grandes villes.

En 2007, la Wallonie a compté, en moyenne, 40.095 bénéficiaires du Droit à l’intégration sociale. Par rapport à la fin de 2003, cela représente une augmentation d’environ 3.000 bénéficiaires.

90 % des bénéficiaires de ce Droit bénéficient d’un Revenu d’intégration (précédemment appelé minimex) et 10 % sont remis au travail.

Un peu moins de 45 % des bénéficiaires du Droit à l’intégration sociale sont wallons.

En Wallonie, 1/3 des bénéficiaires du Droit à l’intégration sociale ont moins de 25 ans. 60 % des bénéficiaires sont des femmes.

Les 8 grandes villes Wallonnes représentent environ un quart de la population mais comptent près de la moitié des bénéficiaires du Droit à l’intégration sociale.

Pour afficher l’étude, cliquez ici. Pour obtenir les données en format « xls », cliquez ici.

Natura 2000 à l’épreuve du temps : réflexions sur la conservation

juillet 1st, 2008

Dans son dernier article, Jean-Paul Ledant s’interroge sur l’évolution de la conservation de la nature dans un monde en changement et plaide pour une vision dynamique et de la biodiversité et des politiques de conservation, notamment Natura 2000.
Vous pouvez télécharger l’article ici.